La journée des morts [PV qui veut]

Gaara marchait dans la rue avec sa jarre sur le dos. Aujourd'hui était le jour des morts, une fête décidée par son père, précédent Hazekage afin de célébrer les morts au combat. En tant que nouveau chef et dirigeant principal du village de Suna, il se devait d'y aller, et les différents conseils en avaient profité pour le libérer de ses obligations pour la journée.

Derrière lui, une foule de plus en plus compact, toute de noir habillée venait, souhaitant honorer leur morts en même temps que leur chef. De cela le jeune homme leur en était reconnaissant, ils reconnaissaient de plus en plus sa valeur depuis qu'il s'était battu au péril de sa vie contre Deidara. Et mieux encore, depuis qu'il ne possédait plus en lui Shukaku, ils n'avaient plus de raisons de le craindre.

Il arriva dans le lieu de tristesse absolue, le cimetière. Tes tombes en pierre brune de Suna émergeaient à intervalles réguliers, portant des caractères sur chacune d'entre elles. Ici et là, des noms, des prénoms qui avaient autrefois fait l'identité de centaines, de milliers, d'hommes, de femmes, d'enfants... Car les grandes guerres n'avaient pas touchés que les forces armées, la population civile avait aussi souffert, parfois plus que les ninjas eux-même.

Malgré que pour la plupart, Gaara ne fit fasse qu'à des inconnus morts bien avant sa naissance ou qu'il avait juste croisé avant de les oublier dans la rue, il se plaça au centre du cimetière, là où trônait les tombes des anciens Hazekage, cinq en tout, et s'agenouilla. Derrière lui, la foule s'était placée devant leurs propres morts et avait fait de même.

Gaara laissa passer une minute de silence, et comme mu par une force inconnue et impérieuse se redressa, tandis les bras au-dessus de lui et les baissant, commença sa phrase, une seule, mais qui porta les larmes aux yeux de beaucoup dans l'assemblée:

« Nous sommes ici pour remercier nos familles, nos amis et nos connaissances du sacrifice qu'ils ont fait, parfois involontairement, pour nous permettre de vivre, de prospérer aujourd'hui, partageons avec eux le soleil qui brille, le chant des oiseaux et la fraicheur de l'air, qu'ils sachent que leur mort n'a pas été vaine. »

Sa voix s'était élevée, dans le silence respectueux sue l'on a toujours dans un de ces endroits particuliers comme la bibliothèque, le musée ou le cimetière. Il avait parlé sans préméditation, avec sincérité et sa bonne volonté avait transparut dans sa voix, à cet instant, la signification du son titre prit toute son importance pour Gaara et il remercia son père d'avoir décidé cette journée.

Alors que chacun parlait à ses morts, il se dirigea vers la tombe de son père, à côté de laquelle reposait celle plus petite de sa mère et déposa sur chacune d'entre elle un rose jaune. Il joignit les mains et leur demanda en silence, les yeux fermés s'ils étaient fiers de leur fils à présent. Il n'obtint bien sûr par de réponse mais se sentit tout de même apaisé de son geste, il avait fuit si longtemps cet endroit, par peur que les âmes vengeresses de ses parents ne s'abattent sur lui à cause du monstre qu'il était.

Ensuite il se dirigea vers une tombe solitaire, auprès de laquelle un vieil homme seul faisait face. Il ne pleurait pas mais de toute façon, avec sa longue barbe et ses sourcils blancs et bien volumineux on aurait pas su décrypter ses expressions. Gaara fit face à la tombe de Chiyo et joignit les mains. Le frère de la vieille dame se tourna vers lui et lui sourit. Puis il s'en alla et Gaara resta seul.